NANS-LES-PINS - L'escaillon et le chemin de la glace

La fabrication du charbon est, avec la fabrication de la chaux, l’un des métiers les plus répandus dans les forêts de la Sainte-Baume. La meule, construction en bois serré couverte de terre où l’on fabriquait le bois, est remplacée vers 1930 par le four métallique. L’empilement du bois et la carbonisation étaient plus rapides dans ce dernier, mais le fonctionnement est similaire : seule la partie centrale du bois est brulée. La chaleur dégagée par celle-ci permet la carbonisation du reste du bois.

Par son emplacement, la montagne piège les pluies et canalise les vents. Les spécificités climatiques de son ubac rappellent celles de la moyenne montagne et font de lui l’endroit idéal pour la fabrication et la conservation de la glace. De ce fait, nombreuses sont les glacières qui se développent aux pieds du versant nord. Le commerce de la glace se développe et avec lui tout un réseau de chemins, pour permettre son arrivée dans le bassin d’habitation marseillais.

Si une image est encore habituelle dans les champs agricoles et les zones ouvertes peu arborées, c’est bien celle de ce petit rapace fixé dans le ciel en vol stationnaire à battements d’ailes rapide en regardant le sol en guettant des proies. Connu pour ce vol caractéristique appelé le « Saint-Esprit », le faucon crécerelle est l’un des rapaces les plus fréquents en Europe. Chausseur avéré de souris, mulots, campagnols mais aussi d’insectes, il devient un auxiliaire précieux au travail de l’agriculteur.

Depuis la plaine agricole, on peut observer le castrum du Vieux Nans, perché dans la colline Sainte-Croix. D’ici on peut comprendre le phénomène de déperchement, qui eut lieu à la fin du XVIe siècle, pendant lequel les habitants quittent le castrum pour aller vivre dans la plaine. Le village médiéval était protégé par une enceinte dotée de tours de défense, poternes fortifiées, chemins de ronde et fossés secs accompagnés de pont-levis. Les maisons étaient regroupées à l’intérieur de cette enceinte.