AUREILLE - La Vallongue

Alors que le village était déjà doté d'une église, la construction de Notre-Dame-de-l'Assomption fut initiée par l'abbé Pauleau, arrivé à Aureille en 1867. La première pierre fut posée par l'archevêque d'Aix, Georges Chalandon, le 31 mars de cette même année. Ses plans et son style néo-roman sont l'œuvre de l'architecte arlésien Auguste Véran.

Dominé par le château que l'on distingue au sommet de son éperon rocheux, Aureille se trouve au pied du massif des Alpilles et s'ouvre sur la plaine de la Crau. Le centre du village était autrefois cerclé d'une muraille pour se protéger, d'où la forme des maisons accolées les unes sur les autres. Aujourd'hui, Aureille reste un village typiquement provençal.

Ce point de vue se caractérise par deux des plus anciennes formations géologiques des Alpilles, datant du Jurassique.  A gauche, la crête des Civadières, hautes de 446 m, et sur la droite, le point culminant du territoire du Parc : les Opies, haut de 498 m. De la tour, qui symbolise le sommet, il est possible de voir jusqu'aux massifs alpins. Cette tour était une vigie, construite à l'aube du XXe s., afin de surveiller le massif contre les incendies. 

Cette mosaïque végétale irrégulière est la finalité de travaux de débroussaillage réalisés dans le cadre du programme LIFE des Alpilles. Elle consiste à favoriser la réinsertion d'espèces vivant en milieu ouvert. Il s'agit de petit gibier, tel le lapin de garenne et la perdrix rouge, principales sources de nourriture pour les oiseaux prédateurs des Alpilles comme l'Aigle de Bonelli et le Vautour percnoptère.

Culminant à 378m d’altitude, le plateau de la Caume est une entité calcaire parcourue par le GR®6. Ce lieu accueille une biodiversité ornithologique riche, avec l’Aigle de Bonelli, le Vautour percnoptère, mais aussi le Chouca des tours. Il est prolongé sur sa droite par la crête des Alpilles, chaîne de petits reliefs culminant entre 300 et 390 m, et qui rejoint les Calans d'Eygalières. 

Le paysage des Alpilles a été façonné par des siècles de pastoralisme. Dans le massif, les troupeaux ovins et caprins, jouent un rôle important dans l’entretien de l’espace naturel : en mangeant l’herbe et une partie des pousses d’arbres et d’arbustes, ils freinent l’embroussaillement. Cette pratique participe à la protection de la forêt contre l’incendie. La citerne témoigne de ces pratiques alliant pastoralisme et lutte incendie.

Le pin d’Alep est très présent dans les Alpilles. Il apprécie les faibles altitudes (en-dessous de 900 mètres) et les régions méditerranéennes (climat chaud, sols secs, ensoleillement important). Il a la particularité de grandir très vite. On l'observe donc repousser après le passage d’incendies, car c’est la première essence qui reconstitue le paysage. Très inflammable, son écorce était auparavant utilisée pour le tannage des peaux ou encore des teintures.

La garrigue (du provençal "garrigo") est une formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes. Cette formation, qui s'établit dans les massifs calcaires en terrain sec, résulte en général de la dégradation des forêts de chênes. En France, elle occupe environ 400 000 ha, principalement en Provence et dans le Languedoc. La garrigue peut être un lieu d'activité pastorale et une source de petit bois pour l’artisanat.

Le petit relief du Pas du Cerf, haut de ses 242 m, invite à suivre un sentier qui longe ses parois calcaires apparentes, tout en s'enfonçant dans un petit vallon propice à la formation de garrigue. Il offre alors un point de passage entre le piémont sud du massif des Alpilles et la plaine de la Crau qui s'étend jusqu'à la mer.