LURS - Chemin des Evêques et pont Romain
« Au départ de Lurs classé "village et cité de caractère", l’un des plus beaux villages perchés de Haute-Provence, cette balade offre de magnifiques panoramas sur les plateaux ondulés du Pays de Forcalquier, la montagne de Lure, les champs d’oliviers, la vallée de la Durance, le plateau de Valensole et les sommets alpins. J’aime parcourir le balcon de Lurs en hiver lorsque la pureté du ciel provençal porte notre regard si loin et que la neige des cimes contraste avec les oliviers au milieu desquels je me promène ». Jean-Bernard Letemple, Compagnie des Grands Espaces.
Les 19 patrimoines à découvrir
- Patrimoine et histoire
Le chemin des écritures
En 2010, le village de Lurs a inaugurée dans les rues du village, une exposition artistique permanente de haute qualité, accessible à tous, pour découvrir l’histoire de l’écriture latine et de la typographie. En parcourant Le chemin des écritures, il est possible ainsi de s'initier à l'évolution des écritures, au décodage des signes, au vocabulaire de la typographie et à la classification des caractères créée ici même par Maximilien Vox, illustre graveur, éditeur et historien de la lettre (1894-1974). Le village accueille, chaque année à la fin du mois d’août, les Rencontres Internationales de Lure consacrées à la typographie, littéraire, visuelle ou numérique.
- Géologie
Lurs, géosite du Géoparc mondial UNESCO du Luberon
Le 17 novembre 2015, lors de la 38e Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour les Sciences, la Culture et l’Education (UNESCO), les 195 États membres ont ratifié la mise en place d'un nouveau label : géoparc mondial UNESCO, afin de montrer l’importance accordée à la gestion globale de sites et de paysages géologiques exceptionnels. Il existe actuellement 195 Géoparcs mondiaux UNESCO répartis dans 48 pays dont 97 en Europe. Sept Géoparcs mondiaux UNESCO sont en France dont 2 en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Luberon et Haute-Provence). Lurs fait partie de la soixantaine de géosites identifiés sur le territoire du Géoparc du Luberon, animé et piloté par le PNR Luberon.
- Géologie
La faille de la Durance
Le village de Lurs est particulier aussi parce qu’il domine la plaine de la Durance. Entre Château-Arnoux et Mirabeau, la Durance coule rectiligne, guidée par une cassure profonde de l’écorce terrestre, une faille, une des failles majeures de France, encore active, appelée Faille de la Moyenne Durance. Son rôle dans l’histoire géologique du territoire et dans la construction des paysages est fondamental. C’est aussi aujourd’hui une des rares failles dont l’activité est connue à différentes échelles de temps. À Manosque, il a été découvert un indice de rupture en surface de la faille daté entre -10 000 et -28 000 ans. Ensuite, sans les archives, ont été retrouvées plusieurs traces de séismes, ayant causé des dommages, entre 100 et 1 000 ans. Enfin, depuis ces dernières décennies, la sismicité est mesurée en permanence par des réseaux instrumentaux de surveillance.
- Patrimoine et histoire
Lurs, village de caractère
La devise du village est « LUS, LUSE » ; autrement-dit, il faut que Lurs luise ! Le beffroi du XVe s., couronnée d’un campanile en fer forgé, d'une horloge et d'un cadran solaire, enjambe la ruelle qui commande l’accès au vieux village, porte principale percée dans le rempart. Depuis le sommet de la tour-clocher, les gardes faisaient le guet jour et nuit, surveillaient la campagne et sonnaient la cloche pour donner l'alarme ou convoquer les hommes de la commune.
- Patrimoine et histoire
Notre-Dame de Sainte Croix
En 973, Lurs fut attaqué par les Sarrasins qui furent mis en déroute par Guillaume Leydet, capitaine d'infanterie et consul de Sisteron, lequel fit vœu de bâtir une église s'il sortait vainqueur du combat, ce qui fut fait. Construite sur les fondations d’une chapelle du Xe s., cette église paroissiale reçut en 1150 ou en 1170, une relique de la Vraie Croix du Christ, rapportée de la Terre Sainte lors des Croisades. Notre-Dame de Sainte Croix ou Invention de la Sainte Croix, a été reconstruite au XVe s. et plusieurs fois agrandie. Son portail monumental est assorti d’une porte ouvragée et son clocher à peigne accueille trois cloches ; la plus grosse s'appelle Maria Sauvaterra et pèse 419 kg !
- Patrimoine et histoire
Lurs, demeure épiscopale et résidence diocésaine
Au début du IXe s., les Évêques de Sisteron aménagèrent leurs résidences d’été au sommet de Lurs,limitrophe au château. Cette maison diocésaine (privé, ne se visite pas) réunissait également l'ensemble des services diocésains ; chancellerie, services pastoraux, bibliothèque... Ce bâtiment rectangulaire et massif résulte de plusieurs campagnes de construction. Derrière à gauche, datant du Moyen-Âge, se dressent encore des pans de murs en moellons de calcaire ainsi que la base d’une tour ronde, puis un peu plus en amont les ruines de la Tour pyramidale, appelée improprement Tour Carolingienne mais qui date vraisemblablement de l'époque romane (début du XIe s. à la seconde moitié du XIIe s.)
- Patrimoine et histoire
Promenade des Évêques
Ce chemin de croix suit les crêtes de la colline et mène à la chapelle Notre-Dame de Vie. La « Promenade des Evêques » est agrémentée de 16 oratoires datant de 1864. Ils représentent les quinze mystères du rosaire, événements significatifs de la vie de Jésus et de Marie. Ce patrimoine fragile mérite toute votre attention et respect. Merci aussi de respecter l'esprit des lieux...
- Point de vue
Lurs, panorama vers l’ouest
À gauche, une vue panoramique s’ouvre. De gauche à droite, sont visibles : la crête du Grand Luberon, au loin ; plus proches, les coupoles de l’observatoire de St-Michel, la chapelle de la citadelle de Forcalquier, son plateau ondulé, succession de barres légèrement inclinées et de petites plaines offrant au regard des paysages tantôt boisés, tantôt cultivés ; enfin, au fond à droite, la montagne de Lure.
- Savoir-faire
GR® 653D Chemin de Saint-Jacques et de Rome
Le projet d’un itinéraire permettant de marcher vers Compostelle depuis la Provence, le Dauphiné et le Piémont a été soumise en 2000 à la Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP). Les recherches historiques, reconnaissances terrains et démarches diverses ont abouti à l’homologation en 2007 du chemin de Grande Randonnée GR® 653D : Chemin de Saint-Jacques et de Rome. Le tracé retenu suit très librement les axes de l'ancienne voie romaine : la Via Domitia. Sur les Alpes de Haute-Provence et sur le Vaucluse, l’itinéraire du GR®653D recèle quelques joyaux ! Il est entièrement balisé GR® (blanc et rouge), dans les deux sens. Le balisage et l'entretien de ce chemin sont assurés en grande partie par des baliseurs de la FFRP dont ceux de l’association les Amis de Saint-Jacques de Compostelle et les services compétents des Départements.
- Patrimoine et histoire
Chapelle Notre-Dame de Vie
Cette chapelle à l’allure de temple grec fut bâtie en 1552. Reconstruite en 1662 suite aux guerres de religion, son porche à deux colonnes et son clocher-mur qui lui confèrent cette allure si particulière, datent eux de 1866. Elle fut restaurée en 1996 grâce à une association locale « Les amis de Lurs ».
- Flore
Forêt source d'eau pure
Constitué de molasse calcaire, le balcon de Lurs est couvert d’une flore très variée qui dépend en partie de son exposition. Le versant nord est couvert essentiellement de chênes pubescents, qui offrent notamment de l’ombre et freinent les glissements de terrain. Sur les versants opposés de la colline dominent les espèces telles que le pin d’Alep, le chêne vert, le genévrier et le romarin. Toute cette végétation intervient dans le cycle de l’eau. Elle pompe l’eau dans le sol et la libère dans l’air sous forme de vapeur. Ainsi, les forêts contribuent aux pluies qui permettent aux arbres puis aux plantes de pousser. Dans les sols humides, les micro-organismes et les champignons épurent l’eau. Ils dégradent certaines pollutions et en piègent d’autres comme les métaux lourds.
- Flore
La biodiversité est partout
Aucune espèce ne peut vivre seule. Les espèces en relation avec leurs voisines modifient leur environnement qui, en retour, agit sur elles. Ainsi se développe une multitude de paysages dans lesquels vivent des communautés d’organismes qui forment des écosystèmes. Au final, tout est lié, comme les fibres d’un tissu aux motifs variés. Quand une fibre vient à céder, c’est tout le tissu qui est fragilisé. Les espèces forment des équipes qui sont solidaires ou en compétition, mais qui ne peuvent se passer les unes des autres.
- Faune
Pic noir et biodiversité des forêts
Grand comme une corneille, le Pic noir arbore un plumage d’un noir uni et une calotte légèrement huppée rouge sombre. En expansion depuis une trentaine d'années, il colonise des forêts profondes et matures d’ambiance montagnarde, aussi bien de feuillus que de Conifères, avec des vieux arbres qui lui fournissent les larves des insectes dont il se nourrit. Ces insectes appartiennent à la biodiversité essentielle au vieillissement et à la décomposition du bois qui donnent humus et terre féconde.
- Patrimoine et histoire
Pont de la Mort de l’Homme
Le pont romain était anciennement appelé « Pont de la Mort de l’Homme ». Situé dans le ravin de Buès, il a été classé Monument historique en 1963. Datant du début du IIe s., il est extrêmement remarquable de par son ancienneté. Construit en arc, il fait aujourd’hui 30 m de long pour 6 m de large et 10 m de haut. Il servait à faire passer la célèbre Voie domitienne reliant l’Italie à la péninsule ibérique. La route royale a également longtemps emprunté ce pont jusqu’au milieu du XIXe s.
- Patrimoine et histoire
Via Domitia
Construite à partir de 120 av. J.-C. par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus, la Via Domitia du nom de son fondateur est une voie romaine qui reliait l’Italie à la péninsule Ibérique (Espagne et Portugal). Elle franchit les Alpes et atteint Gap sur sa partie française avant de traverser les Alpes de Haute-Provence puis de continuer plus à l'ouest par la vallée du Calavon-Coulon. Elle passe ici sur le pont romain et poursuit sa route jusqu’à Apt. Le long de son tracé historique, il est encore possible de rencontrer quelques vestiges de la voie, comme des sections de calades ou des bornes kilométriques en taille de pierre.
- Faune
Fourmis des bois, utiles pour le sol
Par leur très grand nombre, leur activité incessante et leur régime alimentaire varié, les fourmis forestières ont un impact essentiel sur le sol. Ces petites bêtes assez peu connues se révèlent d’une grande utilité, elles assurent la dispersion de nombreuses graines, en détachant et consommant la partie non utile à la germination, et en laissant le reste. Elles favorisent les échanges microbiens et mycorhiziens qui interviennent dans la construction des sols et de la forêt.
- Produits du terroir
Les oliviers de Lurs
Avec plus de 25 000 oliviers, Lurs est la 4ème commune de haute Provence en nombre d’arbres plantés. Les vergers, proches de la limite nord de sa culture, située à peine à 25 km, ont commencé à se développer sur les terrasses au XIVe s. Les périodes de grand froid ont conduit ensuite à une sélection des variétés résistantes comme l’Aglandau. L’huile d’olive de Haute-Provence, fabriquée uniquement avec cette variété, est jaune à reflets verts, d’un goût fruité avec une amertume légère.
- Point de vue
Lurs, panorama vers le sud / sud-est
Juste derrière l'arbre, en bord de terrasse, la vue panoramique est magique : en dessous, les champs d’oliviers s’étagent vers la Durance ; la large vallée, elle, est pour l’essentiel cultivée de céréales et arbres fruitiers ; de l’autre côté, le plateau de Valensole s’étire à perte de vue ; et à l’horizon, les Alpes forment l’étage le plus haut. À droite, la crête du Montdenier et à gauche, la montagne de Cheval Blanc et la Tête de l’Estrop (2961 m), sommet le plus élevé.
- Patrimoine et histoire
La légende du Séminaire de Lurs
L'ancien séminaire situé dans le vieux village, dit "Saint-Charles-de-Borromée" fut édifié vers 1683 sur volonté de Mgr Louis de Thomassin, évêque de Sisteron de 1680 à 1718. Puis le second séminaire à l'entrée du village, dit le ‘’grand séminaire’’, aujourd’hui hôtel-restaurant, gîtes et chambres d’hôtes, fût bâti entre 1738 et 1742. La légende raconte que dans une énorme crevasse du rocher de Lurs, un monstrueux serpent avait trouvé refuge. Las des doléances de ses ouailles terrorisées par ses sorties nocturnes, l’évêque de Sisteron et Prince de Lurs se résolut d’exorciser la bête, incarnation du diable. À peine eut-il prononcé les prières sacramentelles que le monstre fut projeté dans les airs et retomba morcelé. Ses anneaux épars tracèrent alors sur le sol une stupéfiante inscription : Hic jacet Domini servorum domus (le voici couché dans la maison des serviteurs du Seigneur). L’évêque vit là un ordre divin et ordonna à l’endroit même, les fondations d’une maison, celle des serviteurs du Seigneur, le Séminaire.
Description
Du parking avancer en direction du village et s'engager à gauche sur le ''Chemin des écritures'' légèrement en contrebas de la route. Poursuivre tout droit à la première rampe sur le Chemin Vieux. Au bout de la rue, prendre à droite et passer sous l'arche. À la sortie, virer de suite à gauche et monter le grand escalier le long du mur. En haut des marches, tourner à droite et aller au bout de la Place du Monument pour admirer la vue. Revenir ensuite sur ses pas, et franchir à droite le portail de l'Horloge, dépasser l'église Notre-Dame de Sainte Croix. Gravir à droite la calade de rue de l'Eglise et grimper encore à droite la montée du Théâtre. En haut, descendre sur la gauche direction "Promenade des Évêques" puis longer les remparts de l'ancien château.
1- Au carrefour ''Promenade des Évêques'' (580 m), emprunter tout droit le sentier bordé d’oratoires (GR®653D Saint-Jacques de Compostelle). 250 m plus loin, grimper à droite le sentier et atteindre la chapelle Notre-Dame de Vie. Là, faire demi-tour et redescendre sur le GR®. Là cette fois, virer à droite et progresser à plat à travers chênes verts, cades et buis. Descendre ensuite, toujours sur le sentier principal (GR®653D). Déboucher sur une piste carrossable en bordure de champs cultivés.
2- Au carrefour ''La Baume'' (552m), s'engager légèrement à droite sur le sentier en lisière et 100 m plus loin, au bout du champ, descendre à gauche le sentier qui plonge dans les chênes (GR®653D). Gagner une piste et atteindre légèrement en contrebas un croisement de pistes.
3- Au carrefour ''Bois de Lurs'' (502 m), virer à gauche et descendre la piste principale sur 2,7 km, franchir de nombreux lacés et poursuivre toujours tout droit aux différents carrefours de chemins (GR®653D). Atteindre enfin une route goudronnée.
4- Au carrefour ''Pont romain'' (380 m), s'avancer à gauche pour profiter au mieux du pont romain, puis faire demi-tour, revenir au carrefour et gravir en face le raidillon sur une piste défoncée (PR). Après 600 m de montée et une longue ligne droite, ne pas rater 50 m avant le haut de la côte, la bifurcation à droite. S'engager sur le sentier et progresser sous les grands pins (PR). 150 m plus haut, négliger une piste à gauche et continuer tout droit. Poursuivre à plat, puis continuer à droite aux deux croisements successifs (habitation) et rejoindre la petite route de Saint-Pons (PR).
5- Remonter à droite la route. Dépasser le carrefour ''Saint-Pons" (515 m) et 100 m plus loin, virer à gauche et quitter la route. Ne pas s'engager sur les pistes les plus gauche mais filer à droite sur le Chemin des Peyrons (PR). Longer une oliveraie et 150 m plus loin, dans un virage à gauche, continuer tout droit sur le sentier. 600 m plus loin, au croisement de sentier, monter à droite (PR). Quelques mètres plus haut, poursuivre à droite la montée. Déboucher sur une route à l'entrée du village de Lurs.
6- Monter à droite et au pied des anciens remparts, filer à gauche, longer le Bistrot de Pays puis continuer tout droit. Rejoindre ainsi la place de Lurs. Au carrefour ''Lurs'', avancer tout droit sur la chaussée (GR®653D), passer sous la mairie et gagner aisément 150 m plus loin le parking de départ.
Itinéraire inscrit au Plan Départemental de la Randonnée des Alpes de Haute-Provence.
- Départ : Parking visiteurs en face le cimetière, Lurs
- Arrivée : Parking visiteurs en face le cimetière, Lurs
- Communes traversées : Lurs et Ganagobie
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- Entre les points 2 et 3 : attention aux chevilles lors de la descente en sous-bois ; petit escarpement rocheux.
- Prévoir suffisamment d’eau car aucun ravitaillement possible en chemin.
- Tout en progressant, notamment sur le Chemins des écritures comme sur le Chemin des Évêques, merci de respecter l'esprit des lieux, le patrimoine historique et culturel fragile...
Lieux de renseignement
Luberon Géoparc mondial UNESCO
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Maison du Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.
OTI Forcalquier-Montagne de Lure
13, place du Bourguet, B.P. 15, 04301 Forcalquier
Tous les jours de 9h à 12h et 14h à 18h.
Fermé le mardi et le dimanche.
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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