AURIBEAU - Le Mourre Nègre, côté nord
« Ne pas gravir le Mourre Nègre serait une lacune m’a-t-on dit ! J’ai donc sans tarder relevé le défi. Le malin sentier sur le flanc nord escarpé du Grand Luberon, révèle une série de vues magnifiques jusqu’aux Alpes. Sur la crête, rebelote côté sud ! Panorama sur le pays d’Aigues, la Durance, la Sainte-Victoire au loin. Au sommet encore, mes yeux pétillent sur les Alpilles, le Petit Luberon, le Ventoux… Quel enchantement ! ». Anne-Camille Vinson, stagiaire master 2 au réseau des Parcs de PACA.
Les 15 patrimoines à découvrir
- Faune
Grand-Duc d'Europe
Le Grand-duc d'Europe, aves ses 1,80 m d'envergure, est le géant de la famille des oiseaux de proies nocturnes. Aussi grand qu'un aigle, il est encore bien représenté sur le territoire du Parc du Luberon (une soixantaine de couples). Il construit son aire dans des falaises escarpées, similaires à celles qui surplombent le sentier, où il se reproduit et élève ses jeunes de janvier à juin. Pour faire face à la disparition du lapin, il a adapté son alimentation pour se régaler de rongeurs, oiseaux, hérissons, reptiles, poissons...
- Point de vue
Auribeau, atlas de la biodiversité communale
Niché dans un écrin de verdure, au pied des contreforts nord du Grand Luberon, Auribeau est un petit village authentiquement rural. Auribeau, tout comme Lauris, Puget-sur-Durance, Viens et Volx, sont les quatre premières communes du territoire qui, avec le Parc naturel régional du Luberon et ses partenaires, sont lauréats de l’appel à projets ''Atlas de la biodiversité communale'' lancé par l’Office français de la biodiversité en 2023. Un atlas de la biodiversité est une démarche qui permet à une collectivité de connaître, préserver et valoriser son patrimoine naturel avec la participation des habitants et acteurs locaux. Il recense des milieux et espèces présents sur un territoire donné et permet de cartographier les enjeux de biodiversité à l’échelle de ce territoire.
- Point de vue
Castellet-en-Luberon, village jardin de la terre.
Perché sur sa colline, Castellet-en-Luberon est bordé par le Calavon d'un côté et le Grand Luberon de l'autre. On y trouve des cultures de céréales et d'arbres fruitiers, notamment des cerises et raisins de table, mais aussi de la vigne pour une production de vins d’Appellation d’Origine Contrôlée Luberon. Vue d'ici, prairies, friches, pâturages, évoluent au gré des saisons. Au printemps et début de l'été, les plantes à parfum comme le lavandin ou la sauge sclarée éclatent au soleil. Ces perspectives sont le plus souvent associés à des cultures extensives, issues du modèle agropastoral autrefois dominant et maintenant pas des personnes qui se disent plus souvent paysans qu'agriculteurs.
- Savoir-faire
Four à charbons
Historiquement, les charbonniers transforment le bois en charbon directement en forêt, au sol. Au cours du XIXe s. des enceintes métalliques de diverses formes apparaissent et remplacent les charbonnières traditionnelles qui demandent un savoir-faire particulier. En plus d’être amovibles, ces fours permettent une carbonisation plus rapide augmentant le rendement. En Luberon, il reste par endroit des cercles de terre noircie ainsi que des plaques de tôle rouillée, vestiges de cette activité.
- Elevage et pastoralisme
Moutons et berger, gardiens des crêtes !
Vous verrez ici en mai et juin, des moutons en pâture. Grâce à eux, la biodiversité exceptionnelle des crêtes se maintient. Sans pâturage, vous ne pourriez pas observer autant d’insectes, d’oiseaux et de fleurs de printemps. Les moutons favorisent par leur sélection des plantes rares et limitent la fermeture des pelouses par la forêt. Les éleveurs sont soutenus dans leur travail par le Parc, l’ONF et les pastoralistes.
- Flore
Pelouses sommitales multi-fonctions !
La ligne de crêtes du Grand Luberon est massive et arrondie, elle fait 200 à 300 m de large. Recouverte par une association végétale basse très particulière et rarissime, elle offre de nombreux intérêts écologique mais aussi paysager et esthétique : multiples couleurs propres à chaque saison et panorama grandiose. Ce véritable « petit alpage » à vocation pastorale joue également un rôle de pare-feu naturel majeur pour la protection des versants boisés du massif du Luberon !
- Point de vue
Mourre Nègre, sommet du Grand Luberon
Le Mourre Nègre, museau noir en provençal, culmine à 1 125 m et domine les massifs du Grand et du Petit Luberon. Au sommet se dévoile un splendide panorama à 360°. Côté nord, derrière le bassin d’Apt et les plateaux des Monts-de-Vaucluse, le Mont-Ventoux, la montagne de Lure et en arrière-plan les sommets enneigés du massif des Ecrins se distinguent. Côté sud, au-delà de la plaine de la Durance on peut observer la Sainte-Baume, la Sainte-Victoire, l’étang de Berre, la Camargue, les Alpilles…
- Géologie
J'ai plusieurs millions d'années !
Le Luberon ne s’est pas fait en un jour, loin de là ! Sa naissance est liée à celle des Pyrénées, il y a environ 40 millions d'années. C'est aussi le cas des massifs provençaux des Alpilles, Ste-Victoire, Ste-Baume, etc. tous orientés est-ouest. Avec la formation des Alpes, il a connu, depuis 20 millions d'années, plusieurs épisodes de déformation conduisant à sa structure actuelle : un vaste pli en voûte (anticlinal) dissymétrique et chevauchant vers le sud.
- Faune
Lignes électriques, menaces aériennes
Les lignes à haute et moyenne tension créent un réel danger pour les oiseaux en raison des collisions et électrocutions. Pour les grands oiseaux planeurs (aigles, vautours, cigognes), ces infrastructures représentent l’une des principales causes de mortalité d’origine humaine. Des solutions existent : l’enfouissement des lignes, la pose de balises améliorant la visibilité des câbles, le renouvellement des pylônes les plus dangereux, la création de perchoirs sur ceux-ci ou leur meilleure isolation.
- Faune
Attention, chenilles urticantes !
La chenille processionnaire du pin est la larve d'un papillon de nuit (le Thaumetopoea pityocampa) ne vivant que le temps de la reproduction ! Dangereuse pour l'Homme et certains animaux, elle l'est aussi pour la nature puisqu'elle peut provoquer des dégâts forestiers conséquent. Avec leurs poils à l'allure "piquant", ces chenilles sont facilement reconnaissables car elles se déplacent toujours les unes à la suite des autres, en ligne.
- Elevage et pastoralisme
Jas brémond, abri de berger
En provençal, le jas désigne les grandes bergeries en pierres sèches (ou non) qui abritent bêtes et gens. Le mot provient du latin "jacium" : gîte, lieu où l'on se couche. En ancien occitan, il a très vite désigné le « parc où l’on faisait coucher les troupeaux de chèvres et de moutons dans les pâturages de montagne ». Actuellement, ce cabanon abrite les bergers lorsque leur troupeau est en alpage sur les crêtes du Luberon, en juin et juillet.
- Savoir-faire
Un sentier est fait pour être usé !
Cet adage mérite d’être souligné : la fonction d’un sentier est bien de relier un lieu à un autre. Pour autant, ils font également partie de notre patrimoine… et du patrimoine vivant ! La section de sentier que vous foulez témoigne des pluies torrentielles qui aggravent l'érosion de l’assiette du cheminement. Au fil du temps, le passage défendu de quelques motos et l’absence d’entretien constant, ont favorisé la création d'ornières et une trace parallèle s’est créée par le simple usage des promeneurs.
- Patrimoine et histoire
Castrum de Saint-Pierre d’Auribeau
Le site castral de Saint-Pierre d’Auribeau est implanté sur un piton rocheux. Ce castrum, attesté dès 1004, est dit inhabité en 1333. La topographie d’ensemble correspond à un éperon barré. À l’extrémité orientale sont conservés les éléments monumentaux, fortification et église, tandis que vers l’ouest s’étendaient en éventail les habitats villageois, protégés semble-t-il par un fossé. De plan carré, la tour carrée a est conservée sur près de 8 m d’élévation. La moitié supérieure ainsi que la porte d’accès ménagée à l’étage ont été l’objet d’amples récentes restaurations.
- Patrimoine et histoire
Chapelle Saint-Pierre d'Auribeau
La chapelle Saint-Pierre était autrefois l’église du village d’Auribeau, implantée auprès d’elle sur le flanc de la butte, et qui fut déserté au XIVe s. La nef de deux travées se termine par une abside en hémicycle couverte en cul de-four. Le matériau est de belle qualité. La façade, le chœur et les chaînes d’angle sont en moyen appareil. Sur la façade, à droite de l’entrée principale, une inscription rappelle sa dédicace, un 30 mai : III KL IVNII DED I/CACIO… L’église Saint-Pierre d’Auribeau est mentionnée en 1158 parmi les biens dont le pape Adrien IV confirmait la possession à l’évêque d’Apt.
- Savoir-faire
Calades provençales
Les calades sont ces chemins empierrés ou ces rues en pente pavées que l’on retrouve en Provence. La racine « cal » réfère à la pierre et « cala » signifie « descendre » en provençal. Par extension, calader signifie paver. Ce revêtement de sol est constitué de pierres posées de chant (sur la partie la plus étroite), principalement des galets du Rhône ou de la Durance. Certains chemins et rues étaient pavés pour faciliter la marche des hommes et des animaux mais également pour limiter l’érosion.
Description
Sortir du parking et grimper à droite le chemin revêtu (PR). Dépasser une habitation et poursuivre la montée sur un chemin caillouteux.
1- Ne pas rater le 1er croisement de sentier (point 685), virer à gauche (PR). Emprunter le joli sentier en balcon et franchir deux épaules par une succession de montée et descentes.
2- Dans le travers, au pied d'une courte descente raide, bien franchir le 3ème vallon et poursuivre le sentier à flanc à gauche (PR) ; ne pas remonter à droite le sentier caillouteux et étroit du vallon des Trois Eves (sentier parcouru à la descente par les vététistes de la Grande Traversée de Vaucluse !).
3- Au carrefour "Marauvière", bifurquer à droite, franchir deux épingles et continuer l’ascension (PR). Atteindre un vague collet, poursuivre tout droit et continuer le chemin à flanc de coteau. Sortir de la forêt et déboucher sur la piste des crêtes. Virer à gauche et descendre 200 m.
4- À la "Basse de Cabrières", monter sur la bosse à droite (balisage PR peu évident sur les zone de pelouses sommitale !). Basculer, rejoindre la piste DFCI et l’emprunter en face pour atteindre le pied de la bosse sommitale.
5- À la citerne, gravir le chemin qui grimpe sur le flanc nord et atteindre le Mourre Nègre. Faire le tour du sommet (panorama) en laissant les antennes main droite. Passer sous la ligne électrique, et partir nord-ouest sur le chemin à travers la pelouse sommitale (non balisé). Plonger dans le sous-bois et rejoindre la piste DFCI en contrebas.
6- À la piste, ne pas plonger en face dans le vallon de Font Jean-de-Martin (raide et caillouteux). Filer à gauche et prendre de suite à droite le chemin parallèle à la piste (PR). Monter légèrement, dépasser le petit cabanon du Jas de Brémond et quelques mètres plus bas, au carrefour ''Jas de Brémond'', bifurquer à droite et basculer sur la face nord (PR). Commencer à descendre en suivant l’épaule, puis plonger à gauche dans le vallon de Roumi (PR). Couper trois fois la piste forestière (PR) et bien suivre le sentier très raviné à certains endroits (cairns). Retomber une 4ème fois sur la piste, poursuivre juste en face sur le vieux chemin récemment réouvert (PR) et déboucher de nouveau sur la piste et s'avancer quelques mètres à gauche.
7- Au carrefour de chemin (cairn), entre la piste qui file à gauche et le PR qui descend à droite, grimper le petit sentier qui démarre pile en face entre les genêts (PR local balisé en vert). Franchir une section empierrée et déboucher au pied de la tour Saint-Pierre. Grimper quelques marches de à droite jusqu'au sommet des ruines. Ensuite, redescendre les escaliers puis filer à droite pour rejoindre la chapelle Saint-Pierre à proximité. De là, faire demi-tour, revenir sur ses pas jusqu'au pied de la colline (point 7). De retour sur la piste, virer à gauche et descendre le sentier en sous-bois (PR). Franchir une section bien raviné par les orages, re, passer trois virages et terminer par une longue section de chemin caladé. Au macadam, virer à droite pour rejoindre le parking.
- Départ : Parking Lucien Peysson, Auribeau
- Arrivée : Parking Lucien Peysson, Auribeau
- Communes traversées : Auribeau, Castellet-en-Luberon et Cabrières-d'Aigues
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- Entre le parking et le point 2 : vigilance, section empruntée également par des VTT, mais dans le sens de la descente ! (la Grande Traversée de Vaucluse passe par là).
- Entre les points 4 et 5 : pelouses sensibles sur les crêtes, bien rester sur les chemins et sentiers.
- En amont du point 7 : sentier très crevassés par les orages, attention aux chevilles !
- ATTENTION ZONE PASTORALE sur les crêtes, de début juin à fin juillet : en présence de chiens de protection venus à ma rencontre, je ne les caresse pas ni ne les menace. Je m'arrête, puis j'attends patiemment la fin du ''contrôle'' avant de reprendre calmement mon chemin en contournant le plus possible le troupeau. De préférence, ne pas emmener son chien et, sinon, bien le tenir en laisse.
- RISQUE INCENDIE. Le feu est l’ennemi de la forêt… et du randonneur ! Je ne fume pas en forêt et n'y allume pas de feu, d'autant que quelle que soit la saison, c'est interdit ! Et en période estivale, avant de partir en balade, je me renseigne sur les conditions et réglementations d’accès aux massifs forestiers.
Lieux de renseignement
Maison du Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.
OTI Pays d’Apt Luberon
788 avenue Victor Hugo, 84400 Apt
Bureau d'Apt
788 Avenue Victor Hugo 84400 Apt
T. +33 (0)4 90 74 03 18
Ouvert toute l'année
Ouvert du lundi samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Fermé dimanche et jours fériés (hors juillet et août)
Du 1er octobre au 31 mars : Fermé le mercredi, dimanche et jours fériés.
Bureau de Bonnieux
1 Rue Victor Hugo 84480 Bonnieux
T. + 33 (0)4 90 75 91 90
Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h jusqu'au 30 septembre.
Fermé dimanche et jours fériés.
Bureau de Céreste
Boulevard Victor Hugo 04280 Céreste
T. +33 (0)4 92 79 09 84
Ouvert du 17 avril au 30 septembre du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Fermé samedi, dimanche et jours fériés.
Bureau de Lacoste
La Cure - 36, place de l'Eglise 84480 Lacoste
T. +33 (0)4 90 06 11 36
Ouvert toute l'année
Du lundi au vendredi de 9h à 11h30 et de 13h30 à 17h.
Le samedi de 9h à 11h30.
Fermé dimanche et jours fériés.
Bureau de Ménerbes
Avenue Marcellin Poncet 84560 Ménerbes
T. +33 (0)4 90 72 21 80
Ouvert toute l'année
Ouvert uniquement le matin de 9h à 12h du mardi au samedi jusqu'au 30 avril.
À partir du 2 mai du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h.
Le samedi de 9h à 12h.
Fermé dimanche, lundi et jours fériés.
Bureau de Roussillon
19 Place de la Poste 84220 Roussillon
T. +33 (0)4 90 05 60 25
Ouvert toute l'année
Du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Fermé dimanche et jours fériés (Hors juillet et août)
Bureau de Saint-Saturnin-lès-Apt
Avenue Jean Geoffroy 84490 Saint-Saturnin-lès-Apt
T. +33 (0)4 90 05 85 10
Ouvert du 13 juin au 15 septembre du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Fermé samedi, dimanche, lundi et jours fériés.
Accès routiers et parkings
À 9 km au sud-est d'Apt par la D48.
Stationnement :
Accessibilité
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