LIMANS - Tour du Pâty
« Habitant près de Forcalquier, à 10 min de voiture de Limans, je ne me lasse pas de cette balade variée dont je savoure les attraits en toute saison. L'endroit qui me fait le plus vibrer est le pas de Brugière, qui relie la vallée de La Laye à celle du Largue : la vue y est magnifique. Et tout proche apparaît soudain des affleurements d'argiles blanches sableuses, une curiosité géologique très esthétique ! ». Jean-Bernard Letemple, guide de randonnée de la Compagnie des Grands Espaces.
Les 13 patrimoines à découvrir
- Patrimoine et histoire
Limans, qui es-tu ?
On connait mal l’origine du nom de Limans. Est-ce d’origine gauloise ou bien doit-on plutôt le voir venir du limon que la Laye laisse après les crues ? Qu’importe, le bourg est là, compact et de plan quelque peu anarchique, mais d’une architecture homogène avec des rues étroites rayées par les charrettes, et des maisons à deux niveaux avec entrée à l’étage par pontin couvert ; avec un peu de flair, on identifie le tracé des remparts et châteaux forts, détruits puis remaniés depuis le XIIIe. s jusqu'à la Révolution.
- Patrimoine et histoire
La tour de guet et l’aire caladée
La tour ronde isolée du XIIIe s est le seul fragment encore visible du château, qui occupait tout l’espace de cette place. On ne sait que peu de choses de ce dernier, si ce n’est qu’il fut érigé au XIIIe s., jusqu’au XVIIe et définitivement détruit à la Révolution. Quelques parties souterraines subsistent dans les caves et maisons qui se sont construites à son emplacement et son esplanade a été annexée au XIXe s. pour en faire l’aire de battage communale. Cette surface caladée (pavée en pierre sèche sur le chant) et circulaire de près de 900 m², servait aux foulages des récoltes de locales ; blé, orge, avoine, seigle, lentilles, pois chiches haricots...
- Patrimoine et histoire
Fontaines et lavoirs de Limans
Cette fontaine au lavoir à demi-enterré sous voûte, est l'une des deux fontaines principales de Limans. La seconde, ronde et centrale, est située au cœur des ruelles du village. À Limans, comme ailleurs dans le Pays de Forcalquier et de la montagne de Lure, l’eau a toujours été une ressource rare. Pays plus sec que ses voisins, les habitants ont dû redoubler d’efforts pour répondre à ses besoins ainsi qu'à ceux des bêtes et des cultures. Ainsi, puits, citernes, aiguiers, aqueduc ou encore fontaines jalonnent le pays. Ils s’imposent comme témoins des aménagements cruciaux pour faire jaillir cette eau si précieuse.
- Patrimoine et histoire
Eglise Saint-Georges
En l’absence de recherches archéologiques, il est difficile de se représenter l’édifice primitif signalé par des textes au moins dès le milieu du XIIe s. L’église actuelle date de la fin du XVIe s. L’ensemble paléochrétien, inscrit monument historique, est composé d’une table d’autel et de trois plaques de chancel (clôture basse de panneaux décoratifs en avant du chœur dans les églises paléochrétiennes). Conservé aujourd’hui dans cette église, il provient vraisemblablement de l’église rurale Saint-Vincent, aujourd’hui disparue. En 2022, afin de redonner sa splendeur à un patrimoine architectural rare et précieux, l’Association pour la Sauvegarde et la promotion de l’Église de Limans a été fondée.
- Patrimoine et histoire
Les pigeonniers carrés
La commune de Limans est riche des plus beaux pigeonniers de Haute-Provence. La plupart sont carrés, mais il en existe aussi des ronds. Isolés des mas et maisons ou intégrés à ceux-ci, bâtis au cœur du village ou en dehors, ils datent des XVIe, XVIIe et XVIIe s. S’ils sont aussi nombreux, c‘est qu’ils étaient exclus des privilèges seigneuriaux sous l’Ancien Régime. L’élevage de pigeons procurait un apport de viande supplémentaire, mais surtout la colombine, un engrais naturel précieux.
- Flore
L'amandier, le rescapé...
L'amandier (Prunus amygdalus ou Prunus dulcis) appartient à la famille des Prunus, comme ses cousins cerisiers, pruniers, abricotiers et pêchers... Depuis la plus haute antiquité l’amandier a longtemps poussé en plein champ et constitué une ressource de complément importante. Les Alpes de Haute-Provence produisaient encore 2 000 tonnes d’amandes en coque en 1944. Puis, cette culture devenant moins rentable, les amandiers ont été massivement arrachés. Il en est aujourd'hui produit 20 fois moins, avec cependant une tendance à la plantation de nouveaux vergers. Excellente plante mellifère, l'amandier s’accommode de la sécheresse mais craint les gelées tardives. Il peut vivre de 50 à 80 ans.
- Point de vue
L’ancien oppidum de Saint-Pierre
Au sommet de l’abrupte colline visible à 1 km au sud-ouest, se trouvait l’oppidum de Saint-Pierre de Majarques, d’époque celto-ligure (environ 500 avant J.-C.). Magnifiquement situé à 919 m, ce poste d’observation et de défense commandait les vallées du Largue et de la Laye. Il témoigne d’une occupation du piémont de Lure et de ses vallées adjacentes (Calavon, Largue, Laye, Lauzon), qui s’est généralisée au Néolithique.
- Produits du terroir
Les fermes du terroir de Limans
Bâties sur un coteau dont les pentes sont tournées, comme le village, vers le levant, les trois grandes fermes de la Brugière, du Pâty et du Thoron, nous rappellent que des siècles, des paysans ont vécu ici du travail de la terre (blés, oliviers, amandiers, vignes, oliviers, mûriers...) et de l’élevage (chèvres, moutons, cochons...). La ferme la plus imposante de Limans se trouve toutefois plus au sud, au cœur du hameau des Ybourgues : fortifiée, elle a plusieurs bâtiments dont un monumental pigeonnier.
- Point de vue
Vallée du Largue et contreforts de Lure
Après une montée tranquille à travers champs, le chemin débouche au pas de Bruguière, en bordure du plateau. La vue s’ouvre alors vers l’ouest sur la vallée du Largue et sur les contreforts du plateau de La Garde-d'Apt et les Monts-de-Vaucluse. Juste en contrebas, se dévoile à peine la marre des Brousses. Vers le nord, se dresse au loin les bosses sommitales de la montagne de Lure, précédée de la plaine d'Ongles et du ravin du Pré Fourcat à proximité.
- Géologie
Les argiles blanches sableuses
Les versants ouest des collines et plateaux de la Brugière et du Pâty, sont en grande partie constitués d’argiles blanches sableuses invisibles depuis la vallée de la Laye à l'est. Le ravinement qui s’est opéré au cours du temps sur ces pentes, offre de superbes paysages inattendus...
- Flore
La prêle des champs
Surnommée également « Queue de cheval » ou « Queue de renard », cette prêle dépasse rarement 60 cm de hauteur. Ses parties aériennes stériles (entre 30 et 60 cm de haut) ont un intérêt thérapeutique : elles sont diurétiques, antiseptiques, anti-rhumatismales et reminéralisantes. Pour ce dernier usage, la tige est séchée en poudre en complément alimentaire. Il ne faut surtout pas la confondre avec la grande prêle, toxique, qui peut, elle, dépasser 150 cm de haut.
- Point de vue
L’adret de Lure et St-Étienne-les-Orgues
Ici de belles vues vers le nord-ouest permettent de découvrir la grande plaine qui s’étend au sud de Saint-Étienne-les-Orgues. Le village, construit au pied des premières pentes de Lure, est visible au loin. Il occupe le centre de l’immense adret de la montagne (plus de 30 km d’est en ouest) sont le sommet culmine à 1826 m, soit 701 m de plus que le Mourre Nègre sommet du Luberon (1125 m), mais 83 m de moins que le Mont-Ventoux (1909 m) !
- Flore
Lavande ou lavandin ?
La lavande aspic (Lavandula latifolia), à larges feuilles blanchâtres, est une plante des étages méditerranéens. La lavande fine (Lavandula angustifolia) à feuilles étroites, est quant à elle plus montagnarde (au-dessus de 600 m et jusqu'à 1500 m d'altitude), comme ici sur ces coteaux. Mais ordinairement, c'est le Lavandin, hybride des deux et plus productif, qu'on observe en juin et juillet dans les champs en Provence. Ces cultures sont le fruit d'un dur travail agricole, merci de ne pas cueillir !
Description
En sortant du parking, prendre à droite jusqu'au croisement. Devant le monument aux morts, place du 6 mai, tourner à gauche et filer tout droit sur 100 m.
1- Au bout de l'allée, virer à gauche rue de Lure et s'engager de suite à droite dans la Traverse étroite de la mairie. Sur l'esplanade, s'avancer vers la tour du guet et l'aire caladée, puis faire demi-tour et emprunter en face la rue du Lavoir. Déboucher rue Grande, virer à droite, longer le le lavoir fontaine et revenir à l'angle de la rue de Lure (école). Bifurquer à gauche rue de la Rosine. À la place du Terreau, filer à droite, atteindre la place de l'Église et poursuivre à droite puis à gauche jusqu'au portail de l'église Saint-Georges.
2- Virer à droite et emprunter la rue Soleihas. Dépasser la rue du Mistral et 30 m plus loin, partir à gauche sur le chemin en terre de Tècle. Avancer 100 m afin de dépasser l'allée d'arbre et d’apercevoir la vue sur les pigeonniers. Faire demi-tour, revenir à l'angle de la rue Soleilhas et filer tout droit.
3- Au carrefour "Limans" (570 m), bifurquer à gauche et gravir le chemin revêtu de la Brugière (GRP®).
4- Au carrefour "Les Claux" (607 m), partir à droite (GRP®). Poursuivre la montée sur le chemin revêtu et négliger les chemins transversaux. Après un virage à gauche, atteindre un carrefour en fourche où le bitume disparaît. Partir alors à gauche. Puis, encore à gauche à la fourche suivante. Gravir les dernières pentes et gagner le Pas de la Brugière (GRP®).
5- Au carrefour "La Brugière" (740 m), situé juste à l’amorce du versant opposé, quitter le GRP® qui bascule en face et prendre le sentier à droite (PR). Contourner ainsi la colline de la Brugière et 700 m plus loin, basculer à gauche dans la pente (PR).
6- Au carrefour "Sigriès" (660 m), virer à droite. Descendre sur 80 m puis filer à droite et progresser à flanc des collines du Pâty. 900 m plus loin, poursuivre le sentier à gauche (PR), descendre, passer à proximité d'une source et atteindre une ruine, puis les premiers champs cultivés.
7- Déboucher sur un chemin d'exploitation et filer tout droit (PR).
Dépasser une maison et descendre encore 130 m.
8- À l'intersection, bifurquer à droite (PR). Franchir le ravin de Pravere et remonter le sentier en sous-bois. Sortir du bois, poursuivre entre deux champs cultivés. Gagner un chemin plus large et poursuivre tout droit (PR). Continuer sur le chemin revêtu de Thoron et descendre tranquillement jusqu'aux premières maisons de Limans. Aux poubelles enterrées situées à l'entrée du village, bifurquer à gauche et retrouver le parking du départ.
Itinéraire inscrit au Plan Départemental de la Randonnée des Alpes de Haute-Provence.
- Départ : Parking rue du Thoron, Limans.
- Arrivée : Parking rue du Thoron, Limans.
- Communes traversées : Limans et Ongles
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- ATTENTION ZONE PASTORALE de début juin à fin juillet : en présence de chiens de protection venus à ma rencontre, je ne les caresse pas ni ne les menace. Je m'arrête, puis j'attends patiemment la fin du ''contrôle'' avant de reprendre calmement mon chemin en contournant le plus possible le troupeau. De préférence, ne pas emmener son chien et, sinon, bien le tenir en laisse. Pour mémoire, consulter les bons réflexes à adopter face aux chiens de protection et regarder la vidéo sur les chiens de protection sur le Parc naturel régional du Luberon.
- RISQUE INCENDIE : Le feu est l’ennemi de la forêt… et du randonneur ! Je ne fume pas en forêt et n'y allume pas de feu, d'autant que quelle que soit la saison, c'est interdit ! Et en période estivale, avant de partir en balade, je me renseigne sur les conditions et réglementations d’accès aux massifs forestiers.
Lieux de renseignement
Maison du Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :