AUPS - Le sentier des grottes

La Provence est une terre de truffes, et Aups une des places les plus emblématiques de sa production. Ici depuis longtemps, la truffe se cultive, se récolte, se vénère, se vend, se partage, se déguste. La maison de la truffe qui a vu le jour en 2015 est consacrée à cet étrange champignon que l'on appelle "Le Diamant noir". Dans un espace muséographique dédié au terroir du Haut-Var pendant la visite interactive, ludique et pédagogique on découvre le monde de la Truffe, son histoire, ses légendes.

Aups est réputé dans toute la région pour son célèbre et très attendu marché de la fameuse truffe noire au parfum et au goût incomparable, que les spécialistes appellent Tuber melanosporum et les Provençaux, Rabasse. Il a lieu chaque jeudi matin de mi-Novembre à mi-Mars. C'est le marché le plus important du Var.

La tour de l’horloge a été érigée au XVIe s., d’abord comme tour de guet pour protéger le village puis elle servit de prison en des temps plus sûrs. Surmontée d’un campanile en fer forgé, inscrit aux monuments historiques, on y installe sur la façade une horloge. A l’intérieur du campanile on trouve un cadran solaire d’une grande précision datant de 1760 avec la devise « Ruris et urbis normal laborum » (je règle les travaux de la famille et des champs).

Les Aires publiques, où l’on foulait les grains mais aussi où l’impôt local était prélevé en nature jusqu’à la révolution, se situaient souvent en hauteur, en des lieux ventés qui permettaient de mieux séparer poussières et criblures du grain. Elles ont donné leur nom à ce quartier. Nous sommes hors du quartier médiéval dont la limite orientale est constituée par la rue des Aires au bas de laquelle s’élève la tour de l’Horloge.

Cette grande chapelle, qui domine l’agglomération depuis une vaste terrasse, fut édifiée en 1852, dans un style néo-gothique. Les événements relatifs à l’insurrection contre le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, en 1851, ont fait d’Aups le « centre du Var rouge ». L’ordre est rétabli en cette année 1852, le prince-président est devenu l’empereur Napoléon III. Il amnistie la ville qui décide alors de faire édifier ce bâtiment, grâce à une vaste souscription lancée parmi les habitants.

Au fronton est écrite la devise des Républicains «Liberté, égalité, fraternité » En effet, les insurgés varois contre le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte se réfugièrent dans la collégiale Saint-Pancrace lors de la « bataille d’Aups » du 10 décembre 1851. Lors de la promulgation de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, les Aupsois décidèrent tout naturellement comme d’autres communes du haut Var d’apposer la devise de la république française sur le portail de leur église.

Dans de nombreux villages il y avait autrefois un ou plusieurs moulins à huile auxquels les habitants confiaient leur récolte pour pouvoir savourer "leur huile". La plupart disparurent dès le début du XXe siècle, relayés par des coopératives plus importantes. Pourtant l’olivier, symbole de la Provence, fut durant tout le XIXe siècle l’une des principales cultures de la région varoise. C’est à partir de l’huile d’olive qu’est fabriqué le célèbre “savon de Marseille” des savonneries marseillaises.

Petite Chapelle du Xe et XIe siècles.On ne connaît pas grand-chose concernant la chapelle Sainte Trinité. On peut noter des remaniements successifs de son architecture. Une porte à deux battants a été percée sur le côté. Ce genre de modification se retrouve dans les chapelles transformées en granges. Une borne miliaire a servi de moellon à la base d'un des murs.

Curieuse que cette chapelle, dans l’imagerie chrétienne sainte Magdeleine ermite par excellence, reste liée aux grottes et au troglodytisme. D’après les archives communales, la grotte aurait été aménagée en chapelle en 1635, par les habitants du village. Ils ferment cette anfractuosité par un mur de façade avec porte et fenestron. D’abord petit lieu de culte, elle devient un ermitage en 1666 .Une messe y était dite le 22 juillet. Plus tard, elle est abandonnée comme d’autres chapelles.

Aups, Zaou en Provençal, de son passé, ce « Village de Caractère » du Haut-Var a conservé des vestiges de fortifications, de vieilles rues pittoresques ponctuées de lavoirs, de fontaines, de cadrans solaires et une superbe collégiale. Situé à l’entrée du Verdon et de ses truffières dans un cadre verdoyant où se mêlent pins, chênes et oliviers, Aups est la capitale varoise de la truffe noire (Rabasse en provençal). Tous les jeudis en hiver, le marché de la rabasse se tient sur la place du village.

Il existe encore des moulins où chacun peut amener ses fruits pour obtenir une huile “maison”. La récolte se fait dès septembre pour les olives vertes, mi-décembre pour les plus mûre, c’est-à-dire les noires. Par contre on distingue une trentaine de variétés en tout. Il faut en moyenne 5 kilos d’olives pour produire un litre d’huile. Ici le moulin Gervasoni depuis trois générations et qui date de 1748 dans lequel on retrouve les meules en pierre avec engrenages en bois et les pressoirs à main.

Le 2 décembre 1851, nos villages se soulèvent pour défendre la République contre le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Peu de gens s’en souviennent. Paysans, bourgeois, artisans prennent les armes. Ils seront tués, arrêtés, déportés, emprisonnés. À Aups, un monument aux morts est érigé pour ces combattants, la place porte le nom de Martin Bidouré en hommage à un jeune homme fusillé « deux fois ». Autant de faits qui placent le village au cœur de cette révolte, provinciale et rurale.