GORDES - Sentier du Maquis de Gordes par la Sénancole
Afin de transmettre la mémoire de ce que fut la Résistance à Gordes lors de la deuxième guerre mondiale, l’association cantonale des "Cadets de la Résistance" a balisé et enrichi de panneaux d'information deux "sentiers de mémoire" autour de Gordes. Ce premier circuit (A) chemine à l’ouest de Gordes, passe par le célèbre Village des Bories, puis remonte le vallon sauvage de la Sénancole jusqu’à l’imposante Abbaye de Sénanque…
Les 23 patrimoines à découvrir
- Patrimoine et histoire
Le château de Gordes
Dès le renouveau de l’An Mil, un château est implanté sur cet éperon rocheux autour duquel se développe ensuite le village. Au début du XVIe s., la famille Simiane construit un nouveau château, qui dans son architecture est une illustration de la transition entre les périodes troubles du Moyen-Âge et le nouvel art de vivre de la Renaissance. Il conserve ainsi des éléments défensifs (murs épais, tours surmontées de mâchicoulis), mais s’ouvre peu à peu avec ses fenêtres à meneaux et traverses.
- Patrimoine et histoire
La résistance à Gordes
Avant novembre 1942 et l’invasion de la zone Sud par les Allemands et les Italiens, la résistance avait commencé à s’organiser notamment autour de plusieurs commerçants du village. D’abord pour venir en aide aux nombreux réfugiés fuyant les nazis, puis, après la création du Service du travail obligatoire (S.T.O.), pour cacher et former au combat et à la vie clandestine de très nombreux jeunes réfractaires. Au printemps 1943, soutenu par l’Armée secrète (A.S.), le maquis de Gordes est né.
- Patrimoine et histoire
Des pertes importantes
Accrochages et arrestations se multipliant, les maquisards sous le commandement de Paul Nouveau changent souvent de camps ou d’abris, intègrent le maquis Ventoux mais ne pourront éviter la déportation, fin 1943, de leur premier chef, Émile Roure. De nouvelles pertes seront à déplorer en 1944 lors de l’arrivée de la sinistre 8ème Cie de la division Brandebourg, qui sèment la terreur, traquent et infiltrent les groupes. 12 Gordiens seront tués au combat, ou arrêtés, torturés et fusillés.
- Patrimoine et histoire
La fontaine du village
A l’ombre de deux platanes, l’édifice à plan carré est entouré d’une petite calade. Au centre, s’élève le fût de plan carré lui aussi et haut de 3.80 m. La fontaine est alimentée par quatre canons en fer forgé planté dans des mascarons taillés dans la pierre de taille. Cette fontaine fût érigée en 1826 et permis aux habitants du haut du village d’obtenir un point d’eau régulier ce qui avait toujours été difficile auparavant vu l’édification du village sur son promontoire rocheux.
- Patrimoine et histoire
L'église Saint-Firmin
D’origine romane, mais fortement dégradée au XVIe s., l’église actuelle fut reconstruite au milieu du XVIIIe s. comme en témoigne le style architectural néo-classique de sa façade d’entrée avec ses pilastres et son fronton. Autrefois dédiée à Notre-Dame, elle est consacrée depuis sa reconstruction à Saint-Firmin, ancien évêque d’Uzès au Ve s.. A l’intérieur, la nef est flanquée de 8 chapelles collatérales.
- Patrimoine et histoire
La fontaine-basse
Quelques mètres plus bas à gauche, se cache une des plus anciennes fontaines de Gordes (il en est fait mention au milieu du XVIe s.). Cet ensemble fontaine-lavoir a la particularité d’être adossé à la falaise. L’eau ruisselle de la roche et trois canons alimentent la fontaine qui surverse elle-même dans le lavoir doté de ses deux bassins de rinçage et de lavage. Aujourd’hui inusité, les fontaines-lavoirs étaient jadis un point central de la vie au village, un lieu de socialisation essentiel.
- Patrimoine et histoire
Gordes : village perché
Gordes est l’un de ces villages typiquement provençaux, situé en position défensive sur son rocher calcaire. A la période gallo-romaine, Gordes était le principal oppidum (refuge public défensif) de la cité de Cavaillon. Avec ses rues caladées, ses petites places, Gordes charme et propose une vie culturelle riche (expositions, festivals...).
- Patrimoine et histoire
Bombardements ennemis
Le 22 août 1944, le village de Gordes est bombardé depuis ce promontoire. La colonne allemande détruit au mortier de nombreuses maisons, d’autres sont dynamitées aux entrées du village, afin d’en interdire l’accès. La plupart des habitants fuient, ceux qui restent se protègent comme ils peuvent. Malgré tout, François Bruneau est abattu à sa fenêtre par un tireur allemand embusqué.
- Patrimoine et histoire
Les Grangiers, refuge de résistants
Ici à la ferme des Grangiers, au printemps 1943, Roger et Bernadette Louis ont accueilli les premiers réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui rejoindront les différents maquis du secteur. En septembre 1943, sur dénonciation, les Allemands viennent arrêter Roger Louis. Celui-ci réussit à s’enfuir et rejoindre l’état-major du maquis Ventoux. En été 1944, les Brandebourgs de la 8ème Compagnie reviennent, pillent la maison, torturent et menacent de mort Bernadette. Celle-ci parvient alors à s’échapper ainsi que ses cinq enfants.
- Patrimoine et histoire
Qu'est-ce qu'une calade ?
Vous avez dû entendre le terme de « calade » en vous promenant. Ce terme désigne un chemin empierré ou une rue pavée de pierres. Le mot « calade » vient de la racine « cal » signifiant « pierre » ou « marche » mais aussi de « cala » en provençal signifiant « descendre ». Certains chemins et de nombreuses rues étaient donc pavés pour faciliter la marche des hommes et des animaux mais aussi pour limiter l’érosion. D’abord dans les pentes, les places publiques ou abords de fontaines ont ensuite été pavées pour des raisons de propreté.
- Patrimoine et histoire
Le Coulet
Dès juin 1943, c’est ici en amont du petit vallon de la Sénancole, que les premiers maquisards accueillis et formés par des groupes de l’Armée secrète se sont d’abord regroupés, avant de devoir assez vite trouver d’autres repaires.
- Patrimoine et histoire
Le village des bories
Les bories sont de petits édifices en pierre sèche, construits sans liant ni mortier. Ces abris temporaires pour les hommes, les outils, les récoltes et les bêtes, étaient érigés par les paysans avec les pierres des champs. De plan rond, carré ou rectangulaire, leur voûte est en encorbellement. Celles encore en place n’auraient pas plus de 3 ou 4 siècles, les plus anciennes se seraient elles écroulées suite à leur abandon. Ici, sur le Village des bories à Gordes (visite payante), trente cabanons de pierre sèche ont été ressuscités et restaurés par dix années de travail.
- Patrimoine et histoire
Maison troglodyte
Témoin d’une vie rurale très active jusqu’au XIXe s., le vallon de la Sénancole regorge de constructions troglodytiques (c’est-à-dire bâties sous la roche), notamment la maison de la Croix des Baux, dissimulée en aval de la rive droite, sous une grande baume. L'édifice est aujourd'hui en ruine, mais on apperçoit encore fort bien ses murs et ses grandes fenêtres en pierre de taille. Ce logis, complété d'un four, d'une citerne, de bergeries en borie et de terrasses en culture, était autrefois une des plus imposantes fermes du vallon. Elle fut également transformer ensuite en magnagnerie, destinée à l'élevage des vers à soie.
- Patrimoine et histoire
Refuge de repli
Sous ce rocher, les maquisards viennent plusieurs fois trouver un abri, notamment la nuit du 10 juillet 1943, alors que les Allemands recherchent l’épave d’un de leurs avions tombé au-dessus du vallon de Sénanque.
- Faune
Grand-duc d'Europe
Les combes et les falaises des Monts-de-Vaucluse abritent des rapaces majestueux. Vous entrez ici sur le territoire du Grand-duc d'Europe (Bubo bubo), le plus grand oiseau de proie nocturne (1,80 m d'envergure !). Il construit son aire dans les falaises escarpées, où il se reproduit et élève ses jeunes de janvier à juin. Il chasse en forêt, mais préfère les espaces découverts, et principalement au début de la nuit et à l'aube. Ses déchets de proies non digérés sont compressés en "pelotes", cylindres irréguliers ou de forme conique. Espèce protégée, comme pour les autres grands rapaces du Luberon, son milieu de vie fait l'objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope.
- Patrimoine et histoire
Ferme de la Débroussède
Félix Poncet ayant mis sans hésiter sa ferme à disposition, le premier grand regroupement de maquisards gordiens, une trentaine d’hommes, a d’abord été basé ici au printemps 1943, Leur ravitaillement et leur encadrement étaient assurés par les responsables de l’Armée secrète (A.S.). Ensuite, devant la croissance des effectifs et le danger que présenteait leur maintien sur place trop longtemps, la décision a été prise de rejoindre le maquis Ventoux, plus structuré et mieux équipé.
- Flore
Pelouses de la Sénancole
Le plateau de la Débroussède et ses pelouses calcaires sèches étaient autrefois pâturées ou encore cultivées avec le lavandin. Après l’abandon de ces usages, la garrigue et de nombreuses plantes ont reconquis ces espaces, comme le fameux Ophrys de la Drôme. En parcourant ces pelouses, on retrouve un cortège de papillons et de criquets et il n’est pas rare de croiser la Mante religieuse. Plus rare et très discrète, la Magicienne dentelée, plus longue sauterelle d’Europe, parcoure aussi ces pelouses. Elle est protégée en France.
- Flore
Chêne creux
Ce très vieux chêne remarquable a une particularité étonnante. Son tronc, creux, est en deux parties mais ceci ne l’empêche pas de vivre. Avec ses 15 m de haut et ses 5 m de circonférence, on peut rentrer complètement à l’intérieur.
- Patrimoine et histoire
L'abbaye de Sénanque
« Ora et labora… Prie et travaille », telle est la règle de Saint-Benoît qui régit encore la vie quotidienne des moines à Sénanque. Edifié au XIIe siècle, l’abbaye est le témoin du renouveau spirituel du Moyen-Âge né à Citeaux en Saône-et-Loire et qui s’est propagé ensuite à travers toute l’Europe. L’Abbaye Notre-Dame de Sénanque est fondée le 9 des calendes de Juillet 1148 (23 Juin), par les moines cisterciens de l’abbaye de Mazan en Ardèche. Notre-Dame de Sénanque (visite payante) est ainsi la 4ème abbaye cistercienne fondée en Provence, après Le Thoronet, Aiguebelle et Silvacane. Classé au titre des Monuments historiques, Sénanque est un exemple remarquable de l’architecture cistercienne faite de sobriété et de simplicité à l’image de la spiritualité qu’elle sert.
- Géologie
Dalles calcaires et abbaye
Au XIIe s., les moines cisterciens ne sont pas allés bien loin chercher les pierres pour construire l’abbaye de Sénanque. Cette roche calcaire, la microcodiomite, résulte de l’érosion de la dalle des Busans, située en amont, fragilisée par les bactéries Microcodium il y a 40 millions d’années. Les produits de cette érosion se sont accumulés dans un ancien lac, à l’endroit où se trouve actuellement la ferme de Sénanque. Les moines ont donc exploité de petites carrières pour construire l’abbaye.
- Patrimoine et histoire
Crash d'avion ennemi
Le 10 juillet 1943, un chasseur allemand, modèle Messerschmitt Bf 109, en perdition après avoir été touché près de Cavaillon, se crashe sur les hauteurs du vallon de la Sénancole. Toute la nuit, les résistants devront se cacher pour éviter les troupes allemandes à la recherche de l’appareil.
- Faune
Petit-duc
Le Petit-duc scops (Otus scops) est une espèce d'oiseaux appartenant à la famille des Strigidés ou Strigidae (rapaces en grande partie nocturnes). Cet hibou à peine aussi gros qu'un merle, peut tenir facilement dans la main. À l’inverse du hibou Grand-duc qui est sédentaire, le Petit-duc migre vers avril depuis l’Afrique tropicale. Actif les nuits, ils apprécient particulièrement les cavités des vieux arbres ou les trous dans les murs. La journée, il peut se reposer aisément dans les parcs et jardins. Ce petit hibou ne se nourrit que d’insectes et vit non loin des fermes et espaces habités.
- Patrimoine et histoire
La Libération
Après le débarquement de Provence, les résistants regroupés dans les Forces Française de l'Intérieur (F.F.I.), harcèlent l’occupant en multipliant les coups de main (tactique militaire). En représailles, le 22 août 1944, la redoutée 8e compagnie du 3e régiment de la Division de Brandebourg, composée d'hommes pour la plupart français dont des voyous parisiens ou marseillais, créée en 1943 pour infiltrer les réseaux de résistance et qui participaient aux arrestations de maquisards avec des méthodes d’une violence extrême, bombardent le village, détruisant ainsi une vingtaine de maisons. Trois jours plus tard, le 25 août, les F.F.I. reprennent le contrôle du secteur et le département de Vaucluse est libéré.
Description
Place du Château (rond-point), longer la façade nord du château, continuer à gauche à l’Y, passer devant la Poste, puis continuer tout droit la rue Saint-Pons jusqu’à l’entrée du cimetière (GRP®). Revenir sur ses pas, passer sous le parking et déboucher sur la Route Neuve (D102). Remonter à droite la rue Baptistin-Picca.
1-À hauteur du château (office de tourisme), s’engouffrer rue de l’Église. Passer devant le portail de l’église Saint-Firmin, virer à droite 20 m après rue Porte-de-Savoie, puis descendre à gauche la rue Jean-Deyrolle (GRP®). Passer l’épingle et remonter le chemin de Bel-Air. En haut poursuivre tout droit, traverser la route de Cavaillon (D15) et se faufiler entre deux murs en face. Descendre en pente douce toujours tout droit.
2- Laisser partir à droite le chemin d’accès au village des Bories et juste après le virage, piquer à droite. Descendre jusqu’à la fin du goudron et poursuivre tout droit le chemin caladé (GRP®). En bas du vallon de la Sénancole, virer à gauche puis de suite à droite. Laisser partir le sentier qui part à plat à gauche et gravir en face le chemin empierré. Dépasser une habitation et poursuivre à gauche la piste.
3- En haut, tourner à gauche (PR). Après le parking du village des Bories, s’engager à gauche sur un sentier qui longe un champ d’oliviers. Passer le long d’un grand mur en pierres sèches et continuer en crête vers la droite. Après deux épingles étroites, continuer la descente jusqu’au fond du vallon et poursuivre vers l’amont (PR).
4- Au carrefour "la Sénancole", franchir le ravin à gauche et remonter à droite le sentier de la Grande Combe. Laisser un sentier partir à gauche (PR) et avancer 130 m encore.
5- Virer à droite, quitter la combe et gravir un sentier caillouteux. Atteindre sur le plateau l’ancienne ferme de la Débroussède. Poursuivre à droite un sentier peu marqué, poursuivre la piste 80 m et plonger à droite puis à gauche dans le vallon de La Sénancole. Franchir le passage à gué et atteindre l’Abbaye de Sénanque.
6- Grimper à droite le sentier qui part au-dessus du parking. Virer à droite et monter jusqu’à la route (GR®). Descendre la route (D177) sur 100 m et s’engouffrer à droite sur le sentier (GR®). Descendre toujours tout droit. Atteindre une petite route. La suivre à gauche et rejoindre la route de Sénanque (D177).
7- Emprunter la route (D177) à droite sur 220 m puis, à hauteur d’un lampadaire sous un chêne, virer à gauche et plonger sur la route de Gordes (D15). Tourner à gauche, passer la grande courbe et revenir au château (GR®).
Itinéraire du réseau touristique départemental de randonnée de Vaucluse (PDIPR 84).
- Départ : Place du Château, Gordes
- Arrivée : Gordes
- Communes traversées : Gordes
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- Entre les points 2 et 3, puis 4 et 6 : attention aux chevilles sur les passages rocailleux et glissants.
- Point 7 : prudence à la circulation à l'approche de Gordes.
- Vigilance en chemin : si les chemins empruntés sont balisés GR-GRP ou PR, la combinaison du bon itinéraire est renforcé aux principaux carrefours par des flèches avec une Croix de Lorraine de couleur marron (réalisation L'Association des Cadtes de la Résistance).
- Nous sommes tous des invités de la nature ! Une bête effrayée peut abandonner son petit… Je respecte le calme des grands espaces naturels, en étant le plus discret possible.
- J’évite la cueillette des plantes sauvages, je préserve ainsi les espèces réglementairement protégées.
- RISQUE INCENDIE. Le feu est l’ennemi de la forêt… et du randonneur ! Je ne fume pas en forêt et n'y allume pas de feu, d'autant que quelle que soit la saison, c'est interdit ! Et en période estivale, avant de partir en balade, je me renseigne sur les conditions et réglementations d’accès aux massifs forestiers.
Lieux de renseignement
Maison du Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.
OTI Destination Luberon
Place François Tourel, 84300 Cavaillon
Horaires d’ouverture :
CAVAILLON
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au samedi et jours fériés : 9h -12h30 / 14h30-18h.
Du 1er octobre au 31 mars : du lundi au vendredi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30. Samedi : 9h-12h30.
Fermé le dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.
GORDES
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au dimanche et jours fériés : 9h-12h30 / 14h30-18h.
Du 1er octobre au 31 mars : du mardi au samedi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30.
Fermé le lundi et dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.
LOURMARIN
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au dimanche et jours fériés : 9h-12h30 / 14h30-18h.
Du 1er octobre au 31 mars : du mardi au samedi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30
Fermé le lundi et dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.
Accès routiers et parkings
A 18 km au nord-est de Cavaillon par la D15.
Stationnement :
Source
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