SALIN-DE-GIRAUD - À vélo, un village insolite en Camargue
Salin-de-Giraud fascine et impressionne de par ses longs bâtiments rectangulaires avec des briques importées du nord. Surnommé « le coron du sud », la ville a été construite sur un plan en damier typique des cités ouvrières de la seconde moitié du XIXe s. Ce parcours offre une balade au cœur des habitations d’ouvriers séparées par des jardins publics ou privés. Parcourez la ville pour découvrir l’ancienne usine et sa maison de maître. Un paysage atypique dans ce milieu provençal !
Les 12 patrimoines à découvrir
- Patrimoine et histoire
Le quartier Solvay
Le coron Solvay a été construit entre 1896 et 1902 par la société belge ayant importé son modèle architectural de briques rouges. Salin est surnommé "coron du sud" du fait de ces habitations conçues sur le modèle des cités ouvrières du nord. Ce modèle reproduit la hiérarchie de l’entreprise, de la maison du directeur aux bandes de logements ouvriers. Imprégné de paternalisme, l’établissement Solvay a construit pour ses employés, entre autres, un hôpital, un groupe scolaire mais aussi des arènes.
- Patrimoine et histoire
Les arènes du village
Construite au XXe s., les arènes de Salin-de-Giraud font partie de l'arsenal social que l'usine Solvay avait mis en place pour son personnel. Les travailleurs venus du Gard voulaient avoir un lieu pour leur passion des taureaux. Le poète félibre Carle Naudot, contremaître à l'usine Solvay, créa le club taurin Prouvenço Aficioun pour animer cette enceinte, une des premières construites en dur en Provence. Aujourd'hui, les arènes sont un centre névralgique pour l'activité socioculturelle du village.
- Patrimoine et histoire
Le village industriel de Salin-de-Giraud
Au milieu du XIXe s., 10 000 ha furent aménagés par la société Henri Merle (Péchiney par la suite). Solvay s’installa ensuite. C’est de la double implantation de Péchiney et de Solvay à la fin du XIXe s. et de leur besoin en sel, qu’est né le village de Salin-de-Giraud. Les deux entreprises firent appel à la main d’œuvre extérieure, dans un premier temps originaire des départements alentours puis d’origine italienne, arménienne et grecque, pour effectuer ce travail pénible d’exploitation du sel.
- Patrimoine et histoire
La place Carle Naudot
C’est ici que gens de Solvay et de Péchiney se rencontraient. Dans les bals, à l’école. Pendant longtemps, la place Carle Naudot a été le seul trait d’union entre les deux parties du village. C. Naudot a travaillé au bureau d’études de Solvay. Il a été conseiller municipal et adjoint spécial du village, il est également à l’origine du club taurin (1901). Photo-ethnographe, les silhouettes en acier disséminées dans le village sont réalisées à partir de Saliniers photographiés par C. Naudot. - Patrimoine et histoire
L'église catholique de Salin-de-Giraud
L’église catholique, qui appartient à la Compagnie des Salins, est réalisée en matériau léger. La chapelle, à nef unique, repose sur des murs en béton rythmés par des contreforts. La chapelle a été construite en 1934-1935 et est couverte par une voûte surbaissée en berceau brisé. A l’époque du paternalisme industriel, les ouvriers sont incités à pratiquer la religion catholique. Concernant l’éducation, la société Péchiney a recours à l'enseignement religieux, le groupe Solvay choisit la laïcité. - Patrimoine et histoire
Le quartier Péchiney
Le quartier Péchiney présente une organisation moins structurée et organisée que le quartier Solvay. Il est davantage le résultat d’une politique d’aménagement provisoire et de réoccupation de bâtiments vacants. Moins structuré, ce quartier a laissé place à l’initiative individuelle et collective. On peut donc rencontrer du bricolage de remises, des jardins devant la maison, des raccourcis. Il est possible de s’y promener et circuler d’une rue à l’autre sans forcer l’intimité de ses habitants.
- Patrimoine et histoire
La place Adrien Badin
En 1900, Adrien Badin est embauché à l'usine de Salindres (Gard) par M. Péchiney. Personnage essentiel du développement de la Compagnie, il est nommé directeur après le départ de M. Péchiney. Il instaure un système de retraite et de protection maladie pour ses ouvriers, il fait construire des cités "modernes". La compagnie connaîtra un rapide développement, passant de 3 à 12 usines en 1917 ! L’un des quartiers portera longtemps le nom de Badinville. Une statue a été érigée à sa mémoire.
- Patrimoine et histoire
Le casernement
Lors de la Première Guerre mondiale, de nombreux ouvriers de la Compagnie Péchiney ne sont pas revenus, ce sont alors des immigrés italiens, grecs, arméniens, espagnols, maghrébins qui sont venus compléter la main-d’œuvre. L’ancien train reliant la ville d’Arles jusqu’à Salin-de-Giraud permettait d’assurer leur venue. Ils ont été installés dans le casernement militaire du quartier Péchiney qui a été reconverti en logements ouvrier. Il a donc accueilli une main-d’œuvre pour la plupart immigrée. - Patrimoine et histoire
L'église orthodoxe de Salin-de-Giraud
L’industrie florissante des usines Solvay (implantées en 1895) nécessite de la main d’œuvre, notamment au moment de la première guerre mondiale où les Français sont au front. Les Grecs, arrivés entre les deux guerres, se sont installés par regroupement familial. Ils ont gardé leurs coutumes et religion tout en s’intégrant à la vie du village. Une église pour le culte orthodoxe est construite en 1952. La compagnie des Salins du Midi en fera don à la Métropole Grecque Orthodoxe de France, en 2009.
- Patrimoine et histoire
Le quartier des sports
Les ouvriers vivent dans des conditions difficiles et pour éviter toute révolte le patronat développe une politique sociale au milieu du XIX e s. L’ouvrier devient dépendant de son entreprise qui lui offre un logement. L’entreprise organise les loisirs : la musique, la bibliothèque mais aussi le sport. Imprégné de paternalisme, le groupe Solvay prit tôt l’initiative d’organiser des loisirs, une manière de permettre de garantir la cohésion des employés, le bar des sports est présent dans ce quartier. - Patrimoine et histoire
Les corons
Les architectes et urbanistes de Solvay ont tracé ex nihilo une cité ouvrière aux allures de corons du nord. Un coron est un regroupement d’habitations typique des régions d’Europe occidentale où les ouvriers vivent en famille. A la différence de cité ouvrière, les habitations sont mitoyennes et une ruelle sépare les corons situés en face. L’usine est généralement située à proximité des logements ouvriers. Les corons sont des habitations à un étage avec un petit jardin potager à l’arrière. - Patrimoine et histoire
L'église du Barcarin
L’église de Barcarin se dresse à l’écart du village de Salin-de-Giraud, en bordure du fleuve. Édifiée au XIXe s. sous le prestigieux vocable de Saint-Trophime, elle n’abritera que quelques décennies la foi des saliniers et autres riverains du Rhône. Sa présence discrète témoigne tout autant de la difficile organisation du culte au plus profond du vaste territoire arlésien, que des divagations de l’embouchure du Grand-Rhône. Le culte se pratique aujourd’hui dans une chapelle moderne du village.
Description
Départ de l’Office de tourisme :
Dos à l'Office de tourisme, se diriger sur la droite. Tourner à droite au croisement pour atteindre le boulevard de la Gare et poursuivre sur le boulevard.
Départ du parking Boulevard de la Gare :
S’engager à droite, dos au parking, sur le boulevard.
1 - Au rond-point, virer à gauche. Poursuivre sur le boulevard de la Camargue sur 300 m, passer devant l’Eglise catholique Saint-Trophime puis continuer jusqu'à la place Adrien Badin. Après le kiosque à musique, se diriger à gauche Rue du Jeu de Mail. Poursuivre tout droit sur 400 m dans la zone résidentielle jusqu'à l'Eglise grecque orthodoxe. Puis revenir sur ses pas jusqu’au Boulevard de la Gare.
2 - Au bout de la place des Gardians, située après le parking Boulevard de la Gare, se diriger sur la droite puis tourner la deuxième à gauche sur la rue des Ecoles. Au stop, s’engager à droite sur la rue des Arènes.
3 - Bifurquer à gauche Rue Mireille puis, au céder le passage, se diriger à gauche vers la rue Pierre Tournayre.
4 - Bifurquer à gauche sur la rue de Provence. Au croisement avec la rue des Arènes, s’engager à droite. Au croisement avec le boulevard de la Gare, traverser tout droit, laisser les arènes sur la droite.
5 - Après les arènes, se diriger à droite Rue Louis Pasteur et poursuivre jusqu'au stop.
6 - A l’intersection avec la D36, s’engager à gauche et poursuivre sur 400 m. Après le feu tricolore et le pont du Canal de Giraud, virer à droite sur le C142 de l'Eglise de Barcarin.
7 - Après l'Eglise de Barcarin, emprunter sur la droite le chemin le long du fleuve. Au niveau de l'ancienne plateforme de chargement Solvay, prendre le chemin de droite après la barrière qui file le long du mur. Ce chemin permet de rejoindre le village par l’avenue Joseph Imbert, prendre le premier chemin de droite qui mène à la Rue de la victoire pour revenir à l'Office de Tourisme.
- Départ : Office de tourisme, Salin-de-Giraud
- Arrivée : Salin-de-Giraud
- Communes traversées : Arles
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Circulation en ville, respecter le code de la route sur les voies ouvertes à la circulation publique.
Prudence sur la D36 !
Lieux de renseignement
Domaine de La Palissade
BP 5, 13129 Salin-de-Giraud
OT Salin-de-Giraud
1 Boulevard Pierre Tournayre, 13129 SALIN DE GIRAUD
Transport
Réseau de transport Envia : Agglo 10 > Arles/Salin-de-Giraud par Gageron et Villeneuve >> www.tout-envia.com ; www.pacamobilite.fr
Accès routiers et parkings
A 38 km au sud-est d'Arles, par la D570 et la D36.
Stationnement :
Accessibilité
En savoir plus
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :
À proximité4
- Hébergement - Restauration