CIPIÈRES-Plateau de Calern

Le village perché de Cipières était à l’origine un château au sein duquel les partisans du Comte de Provence ont construit un village. Typé provençal avec ses ruelles pittoresques et ses hautes maisons, Cipières conserve les traces d’une activité agro-pastoral ancestrale avec ses bories, ses restanques, aires de battage... Du village, vous pouvez apercevoir le village de Gréolières et la cime du Cheiron, point culminant du PNR des Préalpes d’Azur (1778m d’altitude). Au centre du village, vous trouverez deux restaurants et une épicerie proposant des produits locaux.

Murs en pierre sèche soutenant des terrasses de culture, les restanques sont les preuves marquantes de l'adaptation de l'homme au milieu naturel car elles ont permis d'aménager les pentes notamment pour développer l'agriculture. Au-delà de cette fonction, elles sont utiles à bien des égards (tenue des sols, régulation de l'eau, niche de biodiversité) et mobilisent une technique zéro carbone. Avec la déprise agricole, ces terres ont été abandonnées et aujourd'hui, de nombreuses restanques sont en ruine. Mais la prise en compte de ces atouts et de ces intérêts et la reconnaissance du savoir-faire de la technique de la pierre sèche par l'UNESCO en 2018 encouragent les initiatives de préservation et de restauration de ce patrimoine. Pour en savoir plus : Le patrimoine pierre sèche des Préalpes d'Azur

Plateau surplombant les villages de Cipières et Caussols, le plateau de Calern se trouve être un plateau karstique au paysage aride et très minéral. Ce milieu se trouve aussi être propice au développement de l’activité pastorale présente depuis plusieurs centaines d’années en témoigne la présence d’aménagements agricoles en pierre sèche (bergeries, cabanes en pierre sèche, pierriers, aires de battage).

Espèce protégée, le vautour fauve se distingue du vautour moine par son plumage brun clair et sa tête blanche. Il niche dans les falaises entre 200 et 1600m d'altitude et peut pondre un oeuf tous les ans. Les vautours observables sur cette étape nichent dans les gorges du Verdon et survolent les Préalpes d'Azur à la recherche de nourriture. Ils jouent un rôle primordial dans la chaîne alimentaire car c'est une espèce nécrophage ou charognarde : elle mange les carcasses des animaux morts tels que le mouton, la vache, la chèvre ou bien même les animaux sauvages, limitant par la même occasion la prolifération de maladie. Pensez à observer autour de vous, vous aurez peut-être l'occasion d'en apercevoir !

Typique des plateaux karstiques, un aven est une formation géologique, une sorte de puit naturel,  creusé par les eaux d’infiltration sur terrain calcaire. Entouré par du grillage pour sécuriser hommes et animaux, l’aven des Baudillouns est bien connu des spéléologues du plateau de Calern. Cet abîme leur permet d’accéder à un grand réseau de galeries souterraines. Il existe bien d'autres avens sur le plateau mais plus éloignés des sentiers.

Ouvert depuis 1974 près de la cime de Calern, l’observatoire domine le village de Caussols et l’ensemble de la plaine. Disposant d’outils scientifiques performants, l’observatoire travaille depuis sa fondation dans le domaine de l’imagerie avec le télescope de Schmidt ou encore dans le domaine de la télémétrie. Il est possible aujourd’hui de visiter l’observatoire avec un guide, sous réservation, pour en apprendre plus sur son importance dans la région. Si vous voulez en apprendre plus, écoutez le podcast : Ouvrez les coupoles

Ailleurs appelée borie, dans les Préalpes d'Azur on désigne cet ouvrage comme ce qu'il est : une cabane de pierres sèches. Elles étaient anciennement utilisées par les bergers pour se protéger des intempéries lorsqu’ils gardaient leur troupeau, pour ranger du matériel ou abriter un animal. Construite entièrement en pierre sèche, son architecture en fait une cabane singulière très facilement reconnaissable sur les terrains agricoles/pastoraux. Vous serez donc amené à en croiser d’autres, isolées ou non des murs en pierre sèche,  lors de randonnées sur site pastoral.

La bergerie est l’habitat principal du berger lors de son activité. Elle comprend l’abri du berger et celui des moutons. Elle permet au berger de sécuriser son troupeau de potentiels vols par autrui ou bien même de se protéger des prédateurs. Elle se trouve à proximité des aires de battage et l’on retrouve également, un peu plus éloigné, les cabanes, abris plus secondaires pour le berger.
Certaines bergeries sont encore utilisées aujourd’hui par les bergers qui montent leur troupeau pour la saison estivale. Le berger vivant au rythme de ses brebis, soyez discrets aux alentours des bergeries.

Lors de cette randonnée, vous traverserez une pinède de pins sylvestres, essence résineuse majoritaire sur le territoire suite à la déprise agricole. Vous constaterez que certains de ces pins ont des aiguilles rougeâtres à grises. Un constat qui prouve que la pinède est en état de dépérissement. Durant ces trois derniers siècles, la forêt française s'est fortement étendue mais le changement climatique de ces dernières années fragilise les écosystèmes forestiers : hausse des températures, augmentation des tempêtes et sécheresses récurrentes. Ces phénomènes provoquent notamment l'arrivée d'insecte ravageurs comme les scolytes du pin. Les pins peuvent également être parasités par le gui (en haut de la cime de l'arbre) et par les chenilles processionnaires du pin. Ces dernières, urticantes, peuvent représenter un danger pour les chiens. Elles sont aussi un met de prédilection pour certains oiseaux comme les mésanges. Ouvrez l'oeil !